Que se passe-t-il à la bibliothèque de Nivelles ?

Posté le dim. 29 juin 2008 dans Général

Vous trouverez ci-dessous le résumé de la situation dressé par Evelyne Vanpée. Son analyse est pertinente et je partage son souci de donner un nouvel avenir à la bibliothèque de Nivelles.

Bibliothèque de Nivelles.

Note du 26 juin 2008.

La situation actuelle de la bibliothèque de Nivelles mérite l’attention de tous. Suite aux nombreux articles de presse et publications affichées à la bibliothèque elle-même, il est important de resituer tout ce problème complexe dans son contexte.

La bibliothèque de Nivelles est une bibliothèque de la Communauté Française qui regroupe les missions de bibliothèque centrale, principale (= provinciale) et locale. Dans ce cadre, la communauté française emploie 22 personnes qui ont le statut de fonctionnaires. Parallèlement à cette bibliothèque, existe l’asbl Promolecture (émanation d’anciennes petites bibliothèques privées de la Ville). L’asbl Promolecture a comme fonction (selon ses statuts) de mettre du personnel à la disposition de la bibliothèque pour développer et promouvoir la lecture en Brabant Wallon.

Promolecture aide la communauté française à animer la bibliothèque de Nivelles, mais n’est pas reconnue comme bibliothèque en tant que telle. Dans cette asbl, la Ville de Nivelles, la Province de BW et la Communauté Française ont chacune une voix (sur 15 administrateurs).Ville et Province accordent une subvention annuelle à Promolecture. Promolecture emploie 17 personnes (15 équivalents temps plein) sous le régime APE (emplois subsidiés par la Région Wallonne à 80 %). L’asbl n’étant pas reconnue comme bibliothèque, elle n’a pas droit aux subsides du non marchand de la communauté française.

Actuellement, Promolecture est confrontée à deux problèmes majeurs :

un problème juridique puisque le personnel de l’asbl est mis à disposition de la Communauté Française (par convention ) ; or la législation wallonne n’autorise plus une telle mise à disposition de personnel.un problème financier puisque l’asbl a dû depuis peu appliquer les barèmes issus de la Commission paritaire 329 et concéder d’importantes augmentations de rémunération. Le différentiel entre ses charges et ses recettes augmente donc rapidement.

Sans solution à court terme, l’asbl a dû se résoudre à licencier dès maintenant son personnel, licenciement à titre conservatoire, pour pouvoir garantir les rémunérations pendant la durée des préavis.

Par ailleurs de nombreuses réunions ont déjà eu lieu et vont en s’intensifiant au sein de l’asbl et avec les représentants de la Communauté Française, de la Ville et de la Province, ainsi qu’avec le cabinet de la Ministre Laanan pour trouver une solution rapide à ce problème très complexe.

Ville et Province ont dès le début accepté le principe d’augmenter leur subsidiation. Mais il n’est pas possible qu’elles s’engagent simplement à apurer les déficits, surtout au vu des projections financières de l’asbl. Les structures doivent être clarifiées, de même que le projet. Tout engagement nouveau de la Ville et de la Province devra s’accompagner d’un contrat de gestion qui leur permettra d’avoir leur mot à dire dans la gestion de Promolecture.

Tout récemment, le 13 juin, le cabinet de la Ministre Laanan, dans un même souci de clarification, a proposé que l’asbl soit transformée en une bibliothèque locale reconnue, bibliothèque locale qui assumerait en plus certaines missions provinciales. Il n’est donc plus question ici de bibliothèque principale. Dans le cadre d’une reconnaissance qui devrait intervenir en 2010, la bibliothèque « nouvelle formule » pourrait alors bénéficier des subventions normales aux bibliothèques, soit trois emplois subsidiés. Le financement complémentaire des autres emplois (APE) doit alors être étudié par la Ville et la Province, en cohérence avec le dossier de reconnaissance qui aura été introduit.

La Ville comprend parfaitement l’inquiétude à la fois du personnel de Promolecture et des nombreux usagers de la bibliothèque.

Il n’est pas question que la bibliothèque de Nivelles disparaisse. Les contacts se multiplient entre la Ville, l’asbl Promolecture, les travailleurs par l’intermédiaire de leurs syndicats, la Province et la Communauté Française, dans le but d’arriver à une solution clarifiée, durable et satisfaisante pour tous.

Evelyne Stinglhamber – VanpéeEchevine de la Culture – Nivelles.